TRADUCTION A PARAITRE (2024)

 

SASHA DENISOVA

Ma mère et l'invasion à grande échelle

traduction Tania Moguilevskaia et Gilles Morel


Extrait du texte

Scène 1. État-major

FILLE. – J'imagine comment j'entre dans mon appartement à Kyiv. Je vois dans la pénombre les contours du mur de placards de la marque polonaise Ganka acquis en 1974, à la veille de ma naissance, par une combine spéciale. Je vois scintiller le cristal tchèque rapporté par maman de ses voyages d'affaires, j'entends le tic-tac menaçant d'une horloge trophée, que mon grand-père a pillée à Berlin. Tout est comme d'habitude. Je connais tout ici depuis ma naissance. Quelque part dans la pénombre, un point incandescent dégage de la fumée. C'est la cigarette de maman.
Maman, c'est moi.

MÈRE. – Mot de passe ?

FILLE. – J'entends le claquement sec. Celui d'un fusil automatique qu'on arme.

FILLE. – Mam, ça n'est que moi !

MÈRE. – Mot de passe !!! Ou je tire.

FILLE. – Allez, c'est bon : palyanytsa !

MÈRE. – Pas de « c'est bon » qui vaille ici. Mot de passe !

FILLE. – Palyanytsa.

MÈRE. – Ce sont les nôtres, Igor, fin de l'alerte ! C'est Sasha.

FILLE. – La lumière s'allume, pour une raison inconnue, la lampe est posée par terre et je vois ma mère installée dans un fauteuil...

MÈRE. – Olga Ivanovna.

FILLE. – … Elle porte deux pulls l'un sur l'autre et un gilet fourré parce qu'il fait frois dans l'appartement. Elle allume une autre cigarette et d'un geste fatigué, elle pose son fusil automatique sur le côté.

MÈRE. – On nous a distribué une arme, à Igor et à moi. Et alors, s'ils en donnent à tout le monde, pourquoi nous on en aurait pas ! Combats en cours à Boutcha, à Irpin, de ce côté-là. Chez nous, pour l'instant quelques combats de rue. Igor a scotché les fenêtres pour qu'elles ne volent pas en éclats.

FILLE. – Igor, c' est le mari de maman, il a 20 ans de moins qu'elle. Mais maman est en train de s'apercevoir que... MÈRE. – « Igor a pris un coup de vieux avec la guerre. »

HOMME. – Plus les idées claires avec cette guerre. Hier, je voulais sortir chercher du pain, mais ça s'est mis à tirer tout pès : ça grouille de groupes subversifs dans le coin...

FILLE. – Je tends ma main vers l'interrupteur au mur.

MÈRE. – N'allume pas la lumière ! C'est le couvre-feu. L'ennemi ne doit pas savoir où nous sommes.

FILLE. – Maman assure la défense de Kyiv. Maman a 81 ans.
Dans les premiers jours de la guerre, je voulais la faire sortir.
Maman chérie, je t'en prie, j'envoie un chauffeur pour te récupérer et t'amener à la frontière et moi, je t'y retrouve, d’accord ?!

HOMME. – Un refus catégorique s'en est suivi.

MÈRE. – D'abord, je ne bouge pas d'ici. Arrête de pleurer. J'ai déjà vécu ma vie ! J'ai peur de rien et je reste dormir dans mon lit avec mes os endoloris. Ensuite, ici, j'ai ma cuisine. Aujourd'hui, j'ai fait un gâteau fourré à la confiture de pommes. Ou de je sais plus quoi ?! Ma grand-mère et ma mère ont survécu à deux guerres et toutes deux ont vécu jusqu'à 92 ans sans jamais quitter Solomenka.

FILLE. – Solomenka est un quartier de Kyiv. En 1903, mon arrière-grand-père, une sorte d'aristocrate...

HOMME. – ...Dmitry Protasovitch, à l'occasion de son mariage avec Alexandra Ivanovna, une fille de commerçant qui aimait peindre à l'aquarelle, s'est installé dans un immeuble acheté à crédit situé rue Ignatievskaya, plus tard rue Uritsky, comprenant six appartements, dans le faubourg de la gare de Solomenka.

FILLE. – Ma grand-mère, ses sœurs et son frère y sont nés. Après la révolution, mes ancêtres ont été privés d'une partie de leur logement. La cuisine était si petite qu'ils mangeaient à tour de rôle. C'est là qu'Olga Ivanovna est née. Et c'est là que je suis née après qu'on a rasé l'immeuble pour en construire un nouveau.

MÈRE. – La moitié de Kyiv est partie, mais tante Nina se promène tous les soirs. Je lui dis, "Nina, où tu vas encore traîner, il y a des coups de feu !!" Et elle me répond, "Sans promenade, je ne dors pas". Moi, c'est sur le balcon que je me promène. Où tu veux que j'aille avec mes jambes ?

FILLE. – Maman prend des jumelles militaires, inspecte le territoire qui lui a été confié.

HOMME. – À l'époque, c'est de ce coin que Batu Khan lorgnait sur Kyiv, qu'il voulait lui aussi conquérir. Lui aussi, il pensait qu'on l'accueillerait avec des fleurs.

MÈRE. – L'aéroport de Zhuliany est en feu. On se bat à Troyechina. Dans l'immeuble de 25 étages en face, aucune lumière n'est allumée ! Pourtant, il y a toujours des files d'attente dans les pharmacies. Igor voulait se procurer des médicaments pour son hypertension...

HOMME. – ... et à la pharmacie, une trentaine de personnes font le pied de grue. Tout le monde tombe malade en même temps ! On est en guerre, les gars, c’est pas le moment d'être malade !

FILLE. – Je veux serrer maman dans mes bras, mais elle dit.

MÈRE. – Pourquoi tu es venu ? Maintenant, je vais m’inquiéter en plus pour toi. Tu te crois maline de venir ici sous les bombes pour que je chope une crise cardiaque à cause de toi ! Je ne manque de rien, beaucoup de provisions, nous ne payons pas le chauffage, j'appelle tout de suite pour te trouver une ration. Tu aurais mieux fait de rester dans ta Pologne au lieu de t'amener jusqu'ici !

FILLE. – Je ne sais pas pourquoi je dis que tout se passe bien en Pologne, sauf que dans l'appartement où j'habite il n'y a pas de frigo.

MÈRE. – T'as pas de frigo ! Et des bombes, tu en as ? Eh bien, t'as qu'à suspendre la viande au fenestron. Et garder le beurre dans l'eau, c'est ce que faisait ta grand-mère pendant la guerre. Le borchtch, tu le fais bouillir un coup et il se garde autant que tu veux ! En tout cas, c'est mieux qu'ici sous les bombes. Ça peut tomber sur n'importe quel immeuble ! Quand les missiles volent, la zone touchée est immense, et la solidité de certaines maisons laisse beaucoup à désirer... Sauf celles construites par ta maman.

FILLE. – Olga Ivanovna est ingénieur en bâtiment.

MÈRE. – Ils en ont construit partout de ces immeubles chics, mais la qualité est à chier. C'est pour ça qu'ils s'écroulent. L'immeuble de la rue Lobanovski, à côté, a été écrasé par une bombe dès les premiers jours. Il faut dormir sous un mur porteur, c'est la règle des deux murs. Quelle vie, n'est-ce pas, Igor !?

HOMME. – Tu t'endors et tu ne sais pas si tu ne vas pas te réveiller sous les décombres !

MÈRE. – L'ennemi n'a pas abandonné l'idée de prendre Kyiv ! Et nous n'avons pas abandonné l'idée de ne pas nous rendre...

FILLE. – Tout l'appartement de trois pièces est aménagé comme un état-major. La télévision est allumée, les tablettes sont ouvertes. Un système de cendriers est agencé de sorte à ne pas irriter maman.

MÈRE. – Où sont mes cigarettes ? Igor, monte le son de la télé, qu'est-ce que tu fait assis ? Regarde, ils ont atterri à l'aéroport de Gostomel ! Ils se rapprochent de plus en plus. poutine prend pour cible notre centre de prise de décision.

FILLE. – Visiblement, maman se considère comme un centre de prise de décision.

HOMME. – Comme le président.

MÈRE. – Zelensky ne s'est pas fait la malle. Nous sommes deux à tenir la permanence ici.

FILLE. – J'imagine Zelenski appelant ma maman.

MÈRE. – Vladimir Alexandrovitch, ben on se débrouille !! J'ai fait un gâteau avec de la confiture ou je ne sais quoi. Je vois ce qui se passe sur l’aéroport de Gostomel. Chez moi aussi ça tire, Igor n'a même pas pu aller chercher du pain ! Je transmets. Igor, tu as le bonjour de Zelensky ! Ma fille s'est trouvée maline d'arriver, bon sang, en pleine fournaise. Se rend pas compte qu'on est en plein combat ici. Qu'est-ce qu'il faut faire Vladimir Alexandrovitch ? Un message vidéo ? J'ai une tablette toute neuve, une Xiaomi, les couleurs sont si vives que j'hallucine, je vois ce que vous voulez dire...
FILLE. – Maman, il y a quelque chose dont je voulais te parler... Je veux dire à ma mère, Olga Ivanovna, que le temps est enfin venu de lui dire tout ce dont je ne lui ai jamais parlé pendant toute ma vie.
MÈRE. – Sacha, tu ne vois pas que je suis occupée !

FILLE. – J'imagine comment maman enregistre un discours à la nation.

MÈRE. - Chers Ukrainiens, la situation est difficile sur tous les fronts. L'ennemi se déchaîne pour occuper Kyiv, le cœur de notre patrie. Je suis en liaison constante avec les chefs des puissances amies. Je veux lancer un appel à mes compatriotes. Que tous ceux qui peuvent résister s'enrôlent dans la défense territoriale. Igor et moi avons reçu des armes. Quant aux provisions. Ukrainiens ! Des provisions, nous en avons, récemment j'ai trouvé du sarrasin en grain sur le balcon – je l'ai trié, c'est du bon ! Le sarrasin peut se garder 10 ans. Carottes, betteraves, poivrons tu les écrases avec du sel et au frigo. Connaissez le mot de passe ? Palyanytsa, correct ! Si vous avez acheté un pain, direct au congélo et il se garde des jours et des jours ! On vous coupe l'électricité, gardez le beurre dans l'eau, c'est ce que faisait ma grand-mère pendant la guerre. Le lendemain, changez pour de l'eau froide et rien n'arrivera à ce beurre. La viande, sur le balcon. Le bortsch, faire bouillir. Des bestioles dans les céréales, triez. Les patates qui germent, coupez. De notre endurance dépend la progression de l'ennemi. Dans le district de Goloseevsky, une femme a abattu un drone avec un bocal de cornichons salés. Tenez bon. Gloire à l'Ukraine. Gloire aux héros. Bouchez les fenêtres avec de la mousse. Dormez sous les murs porteurs. Moi, je ne descends pas dans l'abri antiaérien, à cause de mes jambes. Mais vous, allez-y. N'ignorez pas les alertes aériennes. Allez-y et dormez-y.

FILLE. – Je me couche et je dors mal dans ma chambre d'enfant pas chauffée.


Scène 2. Du Bach sur le balcon

FILLE. – Le matin, je vois ma mère sur le balcon, assise sur un tabouret. Maman fume, des missiles passent devant et tombent en finissant de brûler.

MÈRE. – Ma petite Sasha, j'ai été réveillée par une forte explosion et je déguste ma première petite tasse de café au son de la musique de Bach.

HOMME. – C'est l'alarme anti-aérienne que maman appelle sa musique de Bach.

FILLE. – Ma petite maman, descends s'il-te-plaît dans l'abri !

MÈRE. – C'est ça ! Qu'est-ce que j'irais y faire ? J'y suis née !

FILLE. – C'est la vérité, maman est née le 7 juillet 1941 pendant l'offensive nazie sur Kyiv.

MÈRE. – Trente-sept avions survolaient Kyiv à ce moment-là. On disait que d'abord ils ne bombarderaient pas les cibles civiles. Comme les racistes : nous ne frappons que les militaires. C'est ça, oui ! Ce jour-là, deux femmes ont accouché, l'une c’était ma mère, Maria Dmitriyevna... Les Allemands bombardaient l'hôpital, il y a eu un mouvement de panique, ils ont fait descendre les mères femmes parturientes en couches post-partum dans l'abri et ma maman a répété toute sa vie que j'avais été échangée, que je n'étais pas sa fille ! Parce que j'aimais les mathématiques et que grand-mère aimait la littérature. Comme toi.

FILLE. – Maman fait une pause pour souligner notre différence. Je suis écrivaine et ma mère était ingénieure. Ma grand-mère était actrice et maman ingénieure. Dans notre famille, l'art venait en couches successives. Comme notre gâteau à couches.

MÈRE. – Et ta grand-mère n'a pas bougé, comment évacuer avec deux enfants ! Comment abandonner Kyiv ! Notre Kyiv bien-aimée ! On ne va quand même pas la livrer ! Mais quand tout le comité du parti a foutu le camp et que les Allemands bombardaient tous les jours, et toutes les nuits, tout comme les rascistes aujourd’hui, là tout le monde a compris ! Sauf ta grand-mère qui est restée plantée là.

HOMME. – Pas avant que les Allemands arrivent et occupent tout le pays.

MÈRE. – D'abord, la famine. Maman, ta grand-mère avait la peau sur les os, je ne rentrais déjà plus dans ses vêtements en cinquième. Elle traînait sur son dos tout ce qui venait du potager. On mangeait des patates pourries, on croquait de l'herbe en briquettes. Les Allemands ont donné aux Kyiviens la place Solomenskaya pour jardiner. Personne ne volait dans ces potagers, les Allemands fusillaient ceux qui volaient. Il n'y avait pas de pain, tu vois que je ne mange jamais de pain, pas été habituée dans l'enfance. Nous cuisinions un maigre bouillon à base de poudre d'os et d'épluchures de patates. Nous échangions nos bijoux à l'Evbaz, c’était un bazar juif où il n'y avait déjà plus de Juifs.

FILLE. – Tous les Juifs étaient déjà à Babi Yar, où tous les Kyiviens, moi comprise, seraient conduits en excursion obligatoire au début de l'automne. Ma grand-mère me racontait que la terre, ou plutôt le sable, qui recouvrait les exécutés, bougeait.

MÈRE. – Kyiv à l'époque était comme Marioupol aujourd'hui. Les Allemands n'ont pas nettoyé les ruines, ni les cadavres dans les rues. Notre Katya a été prise !

FILLE. – Tante Katya, née en 1891, cousine de ma grand-mère, a vécu toute sa vie dans notre famille. Ses parents sont morts et son fiancé a été tué au front en 1915. Katya parlait cinq langues, travaillait comme dactylo et était diplômée de l'Institut des jeunes filles nobles...

HOMME. – Ensuite, c’est le NKVD qui s’est installé dans ce bâtiment rue Institutskaya et c’est aussi là-bas qu’ils ont tué cent personnes pendant le Maïdan, les Cent Célestes.

MÈRE. – Chaque cour devait en désigner un. Et Katya s'est portée volontaire pour y aller. Sinon, ils nous auraient tous fusillés. Il y avait des affiches partout : « L’Allemagne vous attend ! ». Katya est tombée sur une bonne famille qui lui a proposé de rester. Mais Katya, à pied, à travers tous les fronts, malade du typhus, est rentrée à Kyiv ! Elle a vécu jusqu'en 68. Tu ne l'as pas connue.

FILLE. – Tante Katya, que je n'ai pas connue, m’a laissé une machine à écrire. J'ai écrit mes premières nouvelles sur cette machine.

MÈRE. – Une colonne fasciste passe et croise ma maman et moi, petite.

HOMME. – Un nazi me voit et a crie : "Kinder !". C’est qu’ils n’avaient pas vu depuis longtemps leurs propres enfants !

MÈRE. – Et moi, j'étais belle comme une poupée. Et blonde.

HOMME. – Et ce fasciste m’attrape et me passe de bras en bras tout le long de la colonne.

MÈRE. – Votre grand-mère coure et crie : « rendez-la moi ! ». Quand elle est arrivée à la fin de la colonne, ses cheveux avaient complètement blanchi

FILLE. – J'imagine le personnage de Jonathan Littel, ce fasciste de Maximilian Aue, prenant dans ses bras ma maman âgée de deux ans et lui disant, conscient de toute la fatalité de cette guerre, de la doctrine sans espoir d'Hitler :
"Kinder ! Comment avons-nous osé tuer tous ces gens, Kinder ? Est-ce Hitler ? Où bien c’est nous ? Qui est responsable de ce massacre ? Comment, nous, la nation de Goethe, Heine, Schiller, Tolstoï, Dostoïevski, Pouchkine, avons-nous pu laisser tout cela se produire ? La guerre est perdue, Kinder. Mon Hambourg est bombardé par l’aviation britannique. Tout est fini. Hitler sei verdammt ! Das Schwein ! Wir sind kaputt !" Et c'est ainsi qu'Hitler s’est retrouvé kaputt. Et à ces Allemands, après la guerre, nous portions de la nourriture. Nous avions pitié d'eux, ils n'avaient plus que la peau sur les os. Nous jetions du pain et des pommes à travers les barbelés. Aujourd'hui, nous demandons à ces gosses rascistes de 18 ans : "qu’est-ce que t’es venu foutre ici, rasciste, en Ukraine ?" Ils nous ont dit qu’on partait en manoeuvre. Et qu’il y avait des nazis ici. Les nazis, ils ne les ont jamais vu ! Alors que moi, je les ai vus.

HOMME. – Après la victoire, ils ont conduit les fascistes de Shulyavka à la place Sofievskaya dans un flot ininterrompu de 40 000 personnes. C’est eux qui ont tout reconstruit à Khreshchatyk, jusqu’aux pavés qu’ils posaient pierre par pierre.

MÈRE. – Travail de grande qualité. Les Allemands ! Mais ce Scholz, je l'aime pas trop.

FILLE. – J'imagine ma mère parlant à Scholz.

MÈRE. – Scholz, qu'est-ce que tu fabriques ? Où tu as la tête ? Vous avez perdu la tête ? Donnez-nous des troupes blindées ! Donnez-nous des chars d'assaut ! Comment ça, le Bundestag n'a pas approuvé ? Je vais y aller, moi, au Bundestag ! Comme mon père ! Quel brave gars ce Boris Johnson. Il est venu à Kyiv, il a marché sur Khreshchatyk. Et toi, tu te comportes comme une sorte de pro-poutine, Olaf. Il faut qu’on contrôle tous vos dossiers, à commencer par Schroeder, ils ont tous copiné avec Poutine. Et voilà le résultat de ce copinage. Et Merkel ? Ils étaient entrain de lancer un gazoduc, ils l'ont construit ou pas ? Et moi, je suis plantée là, sans chauffage, en veste en peau de mouton et il fait 15 degrés dans l'appartement...

FILLE. – Ma petite maman, voilà ce que je voulais te dire...

MÈRE. – Silence ! Bach !

[...]

AoOÛT - OCTOBRE 2022



 

Personnages

MERE
FILLE
HOMME




Scènes

Scène 1. État-major
Scène 2. Du Bach sur le balcon
Scène 3. Piano et noces
Scène 4. Visiteurs
Scène 5. Les voyages de maman
Scène 6. Alors qu’en vérité, la terreur des missiles était bien là
Scène 7 : Ils ont l’intention de se marier
Scène 8 : Des boutons et un violon
Scène 9. Tentatives de discussion
Scène 10. Apparition de poutine
Scène 11. Armageddon nucléaire
Scène 12 : Ma mère et l’extraterrestre
Scène 13. Ma mère réclame une intervention divine
Épilogue




















denisova

Sasha Denisova

Née en Ukraine.
Dramaturge, metteuse en scène,
romancière, scénariste et pédagogue.
Vit à Moscou jusqu'au printemps 2022.
Réside aujourd'hui en Pologne
Diplômée de la faculté de philologie de l'université Shevchenko de Kyiv.
Ecrit plus de 30 pièces documentaires
et met en scène plus de 25 spectacles à Moscou
au TEATR.DOC, au Centre Meyerhold,
au Théâtre Mayakovsky, au Théâtre des Nations.

















la haye

MA MERE ET L'INVASION A GRANDE ECHELLE
(version mono-spectacle)
mis en scène Sasha Denisova
au programme de la première édition de
DOC EN SCÈNE ! – La voix humaine : Ukraine
organisé par le Collectif VERBA
à L’ESPACE ALBATROS – MONTREUIL
le 24 mars 2024






















la haye

MY MAMA AND THE FULL-SCALE INVASION
(version anglaise)
mise en scène Yury Urnov
en tournée au Willma Theater
Philadelphie PA
du 30 janvier au 18 février 2024



la haye

MY MAMA AND THE FULL-SCALE INVASION
(version anglaise)
mise en scène Yury Urnov
création au Woolly Mammoth Theatre
Washington DC
du 11 septembre au 8 octobre 2023

 

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